Marathons

Marathon de Paris – 15 avril 2012

64e7e-8-mdp2012Dimanche 15 avril 2012, un jour bloqué de longue date dans mon agenda de coureur : le marathon de Paris. Pour la troisième année consécutive, j’allais arpenter un parcours dont il serait vraiment difficile d’être blasé : l’Arc de Triomphe, les Champs-Elysées, la Concorde, Rivoli, la Bastille, le bois de Vincennes, les quais de Seine, Notre Dame de Paris, la Tour Eiffel, le bois de Boulogne, l’avenue Foch…

  • L’avant-course 

Cela fait un an que je ne me suis pas aligné sur un 42,195 km. Inscrit au marathon de Vincennes du 30 octobre dernier, une fracture de la malléole externe de la cheville gauche lors d’une séance d’entraînement à 19 jours de l’échéance en avait décidé autrement. Bref, j’ai faim de marathon.

Je commençais donc ma préparation le 21 février avec un plan « Gérard Martin » sur 8 semaines, 4 sorties hebdomadaires pour un objectif de 3h30. Ainsi, j’effacerais de mes tablettes un record de 3h37 établi au MDP 2011.

31 sorties et 425 km plus tard, je suis fin prêt. Pas de blessure, -4kg sur la balance et une allure spécifique passée en cours de prépa de 4’58 à 4’54/km. Je cogite secrètement l’espoir de m’approcher des 3h27 sachant que mes 2 derniers chronos sur la distance s’étaient arrêtés à 3h47 puis 3h37. Cette règle consistant à descendre son temps de -10’ m’irait très bien pour cette édition 2012 !

  • Le jour J

5h15 : réveil. Enfin, réveil est un bien grand mot. Autant j’ai parfaitement géré mon sommeil depuis 1 mois, autant là, pour cette dernière nuit, c’est raté. 3h au compteur. Heureusement que l’essentiel est déjà fait. On va vite ranger au placard ces valises sous les yeux et passer aux choses sérieuses. La météo n’est pas mauvaise. 6°C, pas de pluie mais un vent nord-nord-est qui ne sera pas un allié. Douche, p’tit déj (gatosport, jus d’orange et café), bisous à ma chère et tendre et aux enfants et je retrouve mes parents, professionnels de l’intendance ! Direction les Champs-Elysées.

bb121-img_4029Nous sommes 34297 partants, parmi lesquels des amis runners comme Alexandre H, Fred B, Fred P, Giao, Laurent W, Julien P, Greg Runner, Jean-Paul F, Je cours Paris ou encore JP run run.

Par ailleurs, un nouveau dispositif de chronométrage est mis en place avec le remplacement de la puce à fixer sur les chaussures par 2 bandelettes collées au dos du dossard. C’est a priori plus pratique et cela devrait surtout éviter les bouchons à l’arrivée. Côté fiabilité, je doute un peu suite à quelques retours peu élogieux de participants au semi de Paris un mois plus tôt où ce système a été testé. On verra bien !

35719-img_2124Autre nouveauté, chaque sas (à partir de l’allure 3h15) est divisé en 2 dans le sens de la largeur pour permettre des départs échelonnés et donc plus fluides. En gros, on devrait avoir plus d’espace entre coureurs et prendre moins de coups de coude ou de talon.

8h45 : départ. Du sas 3h30 côté droit de la chaussée, je mets 7’ pour franchir la ligne. C’est une minute de plus que l’année dernière alors que j’étais dans le sas 3h45. En revanche, côté confort, ça vaut vraiment le coup. Je ne donne ni ne reçois aucun coup involontaire et peux rapidement prendre mon rythme.

afc03-120531540-10 km : 48’55. Tout va très bien. Je suis légèrement en avance sur mon tableau de marche (4’53/km) et profite pleinement d’être là, dans ces rues, parmi ce peloton. J’arrive aux abords du lac Daumesnil dans les meilleures dispositions possibles.

Passage au semi : 1h42’36. Attention, attention ! J’ai accéléré et suis maintenant sur les bases de 3h25. Les 5 derniers km ont été bouclés à une allure moyenne de 4’45/km. Il va falloir rectifier le tir ou bien ce sera un mur en pleine tête dans peu de temps ! Je viens de croiser Giao, membre de la Runnosphère. Il ne le sait pas encore mais il va exploser son chrono de 23’. Bravo à lui. Nous nous encourageons mutuellement et poursuivons notre route.

0721d-12076726Passage au 30è km : 2h25’58. Pas de mur à l’horizon. J’ai ralenti la cadence (4,55/km) et aborde les 12 derniers km concentré et assez confiant. Nous allons bientôt rentrer dans le moment de vérité.

Petite anecdote : j’ai jusqu’à présent, et par manque de lucidité, toujours loupé la Tour Eiffel au 29è km. Cette fois-ci, je ne me prive pas du spectacle et y voit là un signe de fraîcheur physique/mental absent les années précédentes. Bref, un bon signe…

Passage au 35è km : 2h50’47. Déjà 7 ravitaillements passés au cours desquels j’observe encore une fois le dévouement et la gentillesse des bénévoles de course. Leur participation, leurs sourires et petits gestes (comme par exemple le fait de tendre le bras pour nous faciliter la prise de la bouteille d’eau) sont si précieux. Merci, merci et encore merci à eux.

Quant au public, il est juste génial. Nous sommes applaudis, encouragés. Associé aux différentes animations assurées sur le parcours, le tout donne naissance à une ambiance festive et unique. Qui a dit que la course à pied n’est qu’un sport individuel ?

D’ailleurs, à ce même 35è km se trouve Bernard B, un ami runner venu encourager ses copains. Nul doute qu’il sera lui aussi, un jour prochain, marathonien.

Je suis toujours en 4’55/km. J’arrive à maintenir le rythme mais je n’ai plus les capacités à accélérer.

Arrivée : 3h27’21

443eb-img_4119Je baisse en régime et prend le mur aux abords du 39ème km. Ca y est, je suis dedans. Maintenant, il faut lutter, oublier l’acide lactique, les douleurs. Juste courir en compagnie de sa bien-aimée ligne bleue, celle qui nous guide depuis le début et qui va nous conduire jusqu’au terme de cette aventure. Et penser à ses proches, amis, aux heures passées à l’entraînement et à tous ces kms parcourus. Je cours, je pense, donc je suis. Avenue Foch, nous y voilà. Une accélération finale sortie de je ne sais où et … C’est fini ! Julien P est là, lui aussi. Nous avons le même chrono officiel à 3 secondes près. Pourtant, nous ne nous sommes vus ni avant, ni pendant, ni après la course. Hallucinant.

Nouveau record à la clé : 3h27’21 pour un objectif officiel de 3h30 et secret de 3h27. Vous vous rappelez, cette règle des -10’. Pourvu que ça dure encore un peu !

  • Le bilan

Place au général : 5104/32980

Place catégorie SEH : 2353/11366

Vitesse moyenne : 12,2 km/h

69677-img_2135Aucun problème de puce chronométrique. Le système des bandelettes collées au dos du dossard a bien fonctionné. En revanche, il y a eu un sacré bouchon à l’arrivée pour sortir de la zone réservée aux coureurs. Je ne sais toujours pas pourquoi.

Le départ par vagues est, pour moi, une réussite. Même si le temps d’attente au départ s’est un peu allongé, le confort pendant la course (fluidité, espace entre les coureurs…) a vraiment été très appréciable. Je pense par contre que l’attente a dû être particulièrement longue pour les sas au-delà de 4h.

e157d-diplocc82memdp2012Comme nous pouvions le craindre, le vent froid a été le véritable point noir côté météo, notamment au cours du second semi et la fin de course dans le bois de Boulogne.

Enfin, l’outil Social Runner, développé par EspritRunning pour partager en direct via Facebook les temps de passage tous les 5 km, semble avoir très bien fonctionné. J’espère que l’expérience sera renouvelée l’année prochaine.

  • Equipements

T-shirt technique et short Nike.

Chaussettes compressives VenoTrain sport Bauerfeind France

Chaussures Asics Gel Nimbus 13

Montre Garmin Forerunner 610

iPhone 4 et écouteurs intra-auriculaires Sennheiser

Ceinture Spibelt + 2 porte gels Overstim.s

8 gels du Pack Marathon Overstim.s

Place maintenant à la récupération avant de relancer une prépa 10 km à partir du 7 mai pour la Course du Château de Vincennes le 3 juin prochain. Vive la CàP !

20 réflexions sur “Marathon de Paris – 15 avril 2012

  1. Bonjour, je découvre ton blog, vraiment sympa, Bravo, pour la performance et puis j'ai vraiment pris plaisir a lire ton CR. Je tiens un blog également, tu viens dire bonjour quand tu veux 😉 Bonne continuation.

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  2. Bravo pour ta course et ton CR!!

    J'aurai peut-être le plaisir de te croiser sur le marathon de Paris cette année, nous sommes dans les mêmes temps…
    Une de tes anecdotes m'a fait sourire: lors du marathon 2011, je n'ai pas vu non plus la Tour Eiffel….. Je compte bien me rattrapper cette année.
    Sportivement
    David

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  3. Merci David.
    Je te souhaite donc de la voir cette année! Si tu y penses le moment venu, ce sera un bon signe…
    Bonne fin de prépa et au plaisir de se croiser le 7 avril (je serai dans le sas 3H15).

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