En pleine préparation pour le marathon de la Rochelle depuis maintenant deux semaines, le plan d’entraînement fixe, à ce stade, la participation à un 10km, histoire de prendre des repères et de faire le point sur les sensations à une allure soutenue.

Mon choix s’est porté sur la Corrida de Villejuif. Au-delà du fait que cette épreuve soit qualificative pour les Championnats de France (à mon modeste niveau, cet argument n’est pas forcément une priorité !), elle est surtout l’un des rares 10 km organisés dans mon coin ce dimanche 13 octobre, sachant que l’événement est plutôt du côté de la capitale avec les 20 km de Paris. Par ailleurs, il est à noter qu’un euro par participant est reversé à l’association « une maison au cœur de la vie ».

L’objectif attendu est simple : emmagasiner de la confiance pour la suite de la prépa sans chercher à tout prix un record sur la distance. Le pic de forme est prévu pour le 24 novembre, pas aujourd’hui. Et comme je me traîne encore 2 bons kilos à perdre, je ne vais pas prendre de risque démesuré. Je prévois donc de le courir aux sensations, entre AS21 (4’10/km) et AS10 (3’55/km), ce qui fera une bonne séance de travail aux alentours de 40’30, à un peu plus d’une minute de mon record.

• Le jour J

Ca caille ce dimanche matin sur Villejuif, 6°C avec un petit vent glacial. Dès mon arrivée vers 9h15, je me réfugie aux vestiaires situés dans la médiathèque. Nous sommes 500 participants pour le 10 km dont le départ est prévu à 10h. L’ambiance est conviviale et l’organisation semble bien rôdée. Les bénévoles sont vraiment très sympas et prévenants. Je cherche Hélène et Eric, inscrits également sur cette distance, mais ne les trouve pas. Les minutes passent puis je pars sur le parcours m’échauffer. Il est 9h35. Mon Garmin 610 a froid lui aussi et peine à capter les satellites. On fera sans pour le moment. Je repense au tracé de l’épreuve : 3 boucles (une de 1,6 km puis deux de 4,2 km) au cœur de la ville et passant par le Parc Départemental des Hautes Bruyères (chemins stabilisés). Plutôt roulant hormis un bon gros faux-plat montant  à franchir deux fois aux km 2 et 6.

Nous sommes à 5’ du départ. Je viens de me placer à proximité de la ligne lorsque je vois enfin Eric aka Dare Dare Marathon. On discute « vite fait bien fait » avant de se donner rdv à l’arrivée. La petite tape amicale et place à la course !

Je pars au feeling puisque Môssieur 610 fait toujours la grasse mat’. Il se réveille après 600 mètres et m’affiche 15,5km/h au compteur. Pas trop mal. Je passe le 1^er kilo en 3’56 et décide de réduire la voilure pour me rapprocher de mon allure semi-marathon. J’aperçois Nicolas sur le bord de la chaussée, armé de son appareil photo. Et comme le parcours est en boucles, je le verrai à plusieurs reprises. Yes ! Ca réchauffe de prendre ses encouragements.

Le bitume est de très bonne qualité et facilite les appuis. En revanche, ça grimpe sur les rues René Hamon et Edouard Vaillant pour rejoindre le Parc. Il faudra bien gérer le dernier passage à cet endroit. Mon Gps est décidément très capricieux ce matin et ne m’aide pas beaucoup en m’indiquant des vitesses incohérentes. Heureusement, je lape manuellement à chaque km et décide donc de ne me fier qu’à ces temps de passage.

Mais je galère un peu à trouver la bonne allure : 4’04 au 2^ème km, 4’02 puis 3’55 aux 4 et 5^ème dans une portion descendante à la sortie du Parc. Passage à la mi-course : 19’53.

C’est trop rapide pour mon objectif du jour. J’ai envie de prendre du plaisir et de la confiance sur cette distance que je n’aime pas trop (euphémisme). Le cardio est bon mais je sens bien que je suis loin de mon poids de forme. Les jambes (et le reste) sont un peu lourdes et il me faudrait faire un gros effort pour taper un sub 40’. D’autant plus qu’il y a le raidillon d’environ 1,5 km à se farcir une seconde fois. J’opte donc pour une stabilisation en AS21 du 6^ème au 8^ème km et laisse filer la 2^ème féminine et son groupe avec lesquels je courais depuis quelques minutes. Ca monte et ça se sent. Mais à cette allure, ça passe bien.

A la sortie du 2^nd passage dans le Parc, je commence à relancer la machine.

Les deux derniers kilomètres sont très favorables. L’arrivée se rapproche à grandes enjambées et les encouragements du public et des bénévoles font leur effet. Rue Georges le Bigot, dernière ligne droite, je lève les genoux et lance le sprint final. Temps à l’arrivée : 40’23 (officiel 40’25).

• Le bilan

Place au général : 71 / 422

Place catégorie SEH : 35 / 139

Allure moyenne : 4’02/km

Vitesse moyenne : 14,86 km/h

Eric arrive un peu moins de 4’ plus tard. Après sa SL de 2h30 de la veille (prépa marathon oblige), il peut être satisfait de sa performance. Puis c’est au tour d’Hélène de boucler l’épreuve en moins de 50’ sous ses nouvelles couleurs de l’ASFI Villejuif. Un grand bravo. Nous nous retrouvons quelques minutes avec Nicolas pour discuter et profiter du village de cette belle manifestation. Ce rdv est désormais noté dans mon agenda de coureur. J’y reviendrai avec grand plaisir !

Prochaine échéance intermédiaire : le semi-marathon de Vincennes dans 2 semaines. Une matinée qui s’annonce riche en partage… A suivre.